Comment Nicolas

La visite

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Hommage à Bernard Lamarche-Vadel mort en 2000, La visite croise des lieux (le château de La Rongère, près de Vitré, où vécut le poète, écrivain et critique), des situations et des images de "femmes-animales" librement inspirées du livre Sa vie, son œuvre (Gallimard, 1998).

Livre signé

  • Filigranes (2010)
  • 48 pages
  • 17 x 23,5 cm
  • ISBN 13 : 978-2-35046-196-0

 

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"En l’an 2000, je vins une première fois à Vitré. Patrick Le Bescont allait publier aux éditions Filigranes l’ultime livre de Bernard Lamarche-Vadel, Mise en demeure (accompagné de photographies de Jean-Philippe Reverdot). J’avais 25 ans, je venais de m’installer à Paris et Patrick m’avait engagé comme assistant quelque temps auparavant. Le dernier livre de Bernard Lamarche-Vadel fut donc le premier ouvrage auquel je participai : j’eus le manuscrit en main et travaillai sur la mise en page du texte.
Je connaissais déjà le critique et lus bientôt fiévreusement tous ses livres. Il était évident pour moi que rien depuis La Chambre claire de Roland Barthes n’avait été écrit en France sur la photographie qui ait atteint cette altitude de ton, ce panache… Mais j’ignorais encore que sous le masque grinçant du critique se cachait un prosateur racé et un poète singulier." [...]
Nicolas Comment (extrait)
 
"Personne n’est venu à notre rencontre. Nous sommes restés debout un long moment au centre de la cour, regardant la façade aux volets fermés. La glycine a été coupée mais, au pied des murs, s’étale la même plate-bande, pauvre en novembre. Peut-être moins de mousse sur les graviers où un stylo était abandonné, peut-être quelques pierres rejointoyées, l’ancienne cuisine restaurée, peut-être d’autres pièces… Une Mercedes neuve stationnée à l’endroit où il garait la sienne. Mais le silence encore plus grand. De la ferme, à côté, aucun meuglement, aucun maniement d’outil. Désertée. Nous avons avancé dans les allées du potager délimitées par les mêmes bordures de buis à l’odeur de chat. J ’ai reconnu dans les massifs les pélargoniums et les vieilles tiges de pois de senteur. Les mêmes poireaux et quelques choux pourris alignés de la même façon. Plus loin, la table de jardin en fer rouillée et, en contrebas, devant le rideau d’arbres échevelés, l’araucaria solide, grandi d’au moins deux mètres. "
Danielle Robert-Guédon (extrait)