Le groupe Abvent
Américaine de Paris depuis plus de trente ans, Jane Evelyn Atwood appartient clairement à une tradition du reportage et du documentaire venue d'outre-Atlantique : "concerned photographer", elle pratique le "photo essay" pour des enquêtes de fond. Il n'est pas surprenant qu'elle ait été la première lauréate du prestigieux prix de la W. Smith Foundation.
Son premier opus, consacré aux prostituées de la rue St Denis à Paris, est une exploration d'un univers qui obéit à des règles précises et se fonde sur une rigueur généreuse. Son ensemble suivant, consacré aux "aveugles" qu'elle suivit à Paris, la fit immédiatement reconnaître comme l'une des grandes praticiennes de la photographie sociale, dans une écriture à la fois simple, efficace, classique et sensible. Empathie avec ses sujets, immersion, refus du superficiel, respect permanent de l'autre, Jane pactise avec le temps et ne lutte pas contre lui. Elle procèdera de même avec son grand ensemble sur les femmes en prison dans le monde ou les mines antipersonnel.
Bien qu'elle ait toujours privilégié le noir et blanc, elle a produit plusieurs ensembles importants en couleurs, l'un sur la Légion étrangère, un autre sur Haïti et, enfin, un dernier bouleversant, sur un malade atteint du sida qu'elle a accompagné jusqu'au bout. Le premier témoignage responsable et important sur la pandémie vécue au quotidien.
Editions Xavier Barral (2011) Relié – toilé sous étui. 21, 5 × 31,8 cm 160 pages Photographies noir et blanc ISBN : 978-2-91517-376-5
Un rare témoignage sur la Pigalle de la fin des années 1970, par l'un des plus grands photographes d'aujourd'hui. Le Bec en l'air (2018) Texte : français / anglais 160 pages, 70 photographies en noir et blanc 16 x 22,5 cm couverture cartonnée, dos toilé ISBN 978-2-36744-126-9
Actes Sud (2010) 144 pages 12,5 x 19 cm ISBN 978-2-7427-8964-1 Introduction de Catherine Chaine 78 photographies reproduites en couleurs et en duotone