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Finaliste pour le Deutsche Börse Photographic Price.
Livre d'occasion - coin droit de la couverture abîmé - signé
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"A quoi peut bien, aujourd’hui, ressembler un autoportrait ? La question est d’autant plus pertinente que nous savons qu’il n’est plus question de narcissisme, mais d’une nécessité à interroger une identité, à dresser son portrait comme s’il s’agissait de celui d’un autre, à remettre en cause un genre qui a été un des topiques de l’art au vingtième siècle et, au final, à s’interroger sur ce que la photographie peut, dans l’immédiate proximité, révéler d’elle-même et d’un individu.
J.H. Engström, qui a appris de Christer Strömholm et d’Anders Petersen dont il fut l’élève et l’assistant, un beau sens de la liberté, s’est donc mis à nu et a réuni des fragments, en noir et blanc et en couleurs, qui le cernent autant qu’ils disent leur incapacité à le résumer. Ses autoportraits en noir et blanc, de gros plans en nus et de reproduction de photomatons en déformations optiques nous laissent face au sentiment que l’accumulation des images signe l’apparition de multiples personnages qui ne sauraient se résumer à l’auteur des images. A moins qu’elles n’affirment simplement la complexité de l’individu.
Pour tenter d’éclairer ce garçon qui résiste aux résumés photographiques, des images de ses amis, souvent nus et souvent en couleurs, viennent compléter l’ensemble. Et le mystère s’épaissit encore quand des vues de lieux, paysages, intérieurs, chambres, repas, apparente chronique d’un quotidien ordinaire, viennent faire semblant de nous donner des éléments de lecture. Certes, le traitement irréel - ou volontairement non réaliste - de la couleur nous entraîne davantage vers la matérialisation d’émotions ou de sensations que vers la représentation ou la documentation.
Un monde parfois flottant, contradictoire, traversé par un personnage qui ne se laisse jamais capturer, s’impose comme un reflet de l’univers contemporain. Sans spectaculaire, sans moment ni décisif ni privilégié, comme la simple évidence de la photographie au travail, qui dit ses limites et tente de les dépasser, qui nous berne et qui nous séduit, qui nous captive à force de reconnaître qu’elle n’a plus à remplir les fonctions pour lesquelles elle avait été inventée."
Christian Caujolle
TRYING TO DANCE
I’m alway looking for presence.
Whenever I try, my doubts get unmasked.
Easier then to stick with absence.
I’m not trying to prove anything.
I dont have that many memories yet.
JH Engström, 2004