Doury Claudine

PEAUX DE VACHES

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Coffret DVD + Blu-ray + livre du film PEAUX DE VACHES de Patricia Mazuy (1989, 88 minutes + sous-titres anglais, STME et AD)

  • Edition de l'Oeil (2022)
  • Auteur : Patricia Mazuy
  • Photographie du livre : Claudine Doury
  • 112 pages - 14 x 19 cm
  • Film : 1989, 88 minutes + sous-titres anglais, STME et AD
  • ISBN : 2351373219

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« J’ai fait Peaux de vaches en 1988, j’étais alors jeune et sans doutes. Les impulsions et l’énergie qui avaient lancé le film étaient multiples, mais assez basiques. Le film est un peu pareil. Étonnamment les années n’ont fait que le renforcer. Il n’a pas bougé. Les mêmes défauts et les mêmes qualités, un petit côté vintage en plus. Il parle peut-être même plus directement aux spectateurs d’aujourd’hui : le paysan dépressif prêt à tout, la femme coincée dans sa vie traversée de désirs, ça reste actuel.
Au départ, j’aimais les westerns ; pour le début, j’avais un peu copié sur Josey Wales hors-la-loi, de Clint Eastwood. Je détestais la plupart des films tournés à la campagne en France, ces fictions où les hommes ont des chemises à carreaux, où les dames ont des robes fleuries mal coupées, où l’on fait l’amour dans les foins, où la bande son est joliment silencieuse et peuplée d’oiseaux. Je voulais montrer la campagne moderne traversée de routes, de camions, de glissières d’entrées d’autoroute, de machines agricoles hi-tech aux moteurs assourdissants. Amoureuse de Stévenin depuis que j’avais découvert Passe montagne, je désirais faire un film pour lui.
Ensuite, après moultes versions de plus en plus rocambolesques, je suis revenue à la source : l’histoire de deux frères, l’un paysan, au bord de la ruine, l’autre, devenu pâtissier, qui déteste la campagne et veut sortir son frère de là… Après une beuverie, ils font flamber la ferme, un vagabond meurt par accident dans l’incendie. Stévenin va en prison. Dix ans après il revient. Il s’est sacrifié pour son frère. On pense qu’il vient se venger. Et ça devient l’histoire de quelqu’un qui renonce à sa vengeance.
À travers l’homme qui revient, le désir était de montrer une campagne moderne, agressive, violente. De catalyser les non-dits familiaux.
Tout a été envisageable quand Sandrine, que j’avais connue sur Sans toit ni loi, m’a dit oui. Tout a été possible quand j’ai enfin trouvé en Jacques Spiesser le frère paysan de Stévenin. »
Patricia Mazuy