Sauveur David

Photographe et dessinateur français né en 1974, représenté par VU’ depuis 2001, vit dans les Côtes d’Armor (France)

Né d’un père artiste-peintre et d’une mère architecte, David Sauveur est très tôt initié aux arts visuels et  se consacre dès son adolescence à la pratique de la photographie. En 1994, à dix-neuf ans, il réalise son premier reportage au Mexique, sur le zapatisme.

Il développe une carrière de photographe indépendant, réalisant des reportages là où le monde fait du bruit, sur le terrain, en Afghanistan, Palestine, Liban, Sierra Leone, Kosovo… Pour autant, c’est la justesse et l’empathie de son approche des conflits qui distinguent son travail, porté par une pratique de la photographie qui s’apparente à celle du tir à l’arc zen. Régulièrement publié par la Presse (Le Monde, Libération, Le Courrier International), il est lauréat du prix « Attention Talent » en 2000, du Prix du Festival International Biarritz Terre d’Images (France) en 2001, du prix Masterclass World Press Photo en 2004,  du Grand Prix du Festival International du Scoop et du Journalisme d’Angers en 2006.

En contrepoint à ces reportages, marqué par la violence du monde à laquelle il est confronté, David Sauveur construit une œuvre personnelle plus méditative. Avec le Polaroid, dont la couleur spécifique créé un subtil sentiment  d’éloignement, de fragilité et d’éternité, il propose de petits carrés sensibles où le monde semble au bord de l’effacement, et la beauté, « suspendue entre le début et la fin des temps ».  A Jérusalem, il pousse plus loin cette recherche visuelle en réalisant également des images de reportage avec cet outil réputé « amateur ». L’ensemble de ce travail sur Jérusalem, réalisé sur cinq ans, bouscule les conventions sur l’image de la ville, tout en la révélant différemment.

En 2011, peu avant l’ouverture de Visa pour l’image, David Sauveur est victime d’une violente agression dans les rues de Collioure qui, après un long coma, le laisse avec de lourdes séquelles. Il n’en reste pas moins totalement présent à son œuvre et à son histoire. Il suit ses travaux passés qui continuent d’être exposés et intégrés dans des collections publiques et privées (CNAP, etc.)… Gardant le goût du beau et de sa relation aux autres

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